Como extensión desde el artículo de Maica Gugolati, UNA CON-VERSACIÓN ENTRE ALICE YARD Y BETA-LOCAL, Faire Monde(s) propone aqui un espacio de discusión sobre este tema :
Entendiéndonos a nosotros mismos como una conversación ¿Cómo describiría el espacio de la « Socialidad Archipelágica » ? ¿Cuáles son los espacios que trascienden la fragmentación regional, en dónde se alcanzan pluralidad e intersubjetividad colectiva? ¿Cuales son las acciones diarias, registros y dudas que permiten la creatividad colectiva? Diferencias en las maneras de concebir/vivir la « sensación de tropicalidad » en la con-versación?
Bonjour à tous, je vous propose mon texte manifeste de la Peinturie :
Je/nous, en ce début d’année 2013, décidons…
Votre monde est fini, vos pays sont usés, vos frontières éculées.
Je/nous déclare fonder en ce jour la République de Peinturie, nation indépendante et autonome.
La Peinturie ne reconnait pas le droit du sol, encore moins le droit du sang. La Peinturie a des frontières souples et mouvantes. Les frontières de la Peinturie peuvent être l’enveloppe charnelle ou tout autre enveloppe susceptible d’englober une ou plusieurs personnes. La Peinturie est au monde et hors du monde. La Peinturie a moins à voir avec la géographie qu’avec le temps. Le topos de la Peinturie est souple et mouvant. A chaque endroit où vous vous trouvez, vous pouvez vous déclarer peinture, habitant de plein droit de la Peinturie. Chaque territoire peinture peut être relié aux autres par des liens invisibles ou pas, c’est à chaque citoyen peinture d’en décider. La Peinturie est le souvenir d’un avenir, c’est aussi, curieusement l’avenir de ce souvenir. Un monde meilleurs a toujours été possible, ce qu’il ne veut pas dire qu’il viendra. La Peinturie est le refuge en cette attente.
La Peinturie est une arche, de mauvais temps sont à venir. La Peinturie est protection, elle est espérance, nul espoir en son territoire. Les peintures peuvent peindre ou pas, c’est leur libre arbitre et les peintures peintres n’ont pas plus de droits que les peintures qui ne pratiquent pas la peinture.
Si notre pays porte ce nom c’est à cause du vaisseau le « Peinture » qui nous servit à le découvrir. La Peinturie n’est pas un état, car il a une âme, c’est à dire un mouvement. La Peinturie est un ou des corps animés, conscients de leur mouvement et de celui de l’autre. La Peinturie est une danse. Le peinture peut avoir la double nationalité, on peut être peinture et français, belge, iranien ou centrafricain.
Si le citoyen peinture puise une certaine force à résider en Peinturie, il n’oublie pas les combats pour l’émancipation et la libération des individus dans tous les autres pays du monde. L’oppression a fait naître la Peinturie; celle-ci n’oubliera pas les opprimés. La Peinturie n’est pas une fuite du réel, elle en est le laboratoire. La Peinturie sait le pouvoir de l’argent sans y croire. L’économie de la Peinturie n’est pas basée sur la monnaie mais sur la libido, c’est-à-dire sur le désir.
La Peinturie est une nation provisoire. L’ensemble des fédérations peintures ont pour vocation de se regrouper en une confédération internationale des territoires peintures, la C.I.T.P.
Nous savons que ceci n’est possible qu’après que les dérèglements climatiques aient provoqués les catastrophes écologiques prévisibles inhérentes à l’irresponsabilité actuelle des nations.
La Peinturie en vue de cette perspective et par nécessité stratégique demande sa reconnaissance par l’organisation des nations unies. T.C